2ème dimanche de l’Avent

Et si on lisait un conte aujourd'hui ! voici l'histoire de la colombe de Noël ....

Depuis qu’elle s’est envolée de l’arche après le déluge, la colombe cherche sans relâche la paix, avec un grand P pour déposer son rameau d’olivier.

Un jour, elle entend que le prince de la paix vient de naître, « il faut que j’y aille, à tire d’ailes, se dit-elle ! »

Elle se met donc en route au cœur de la nuit noire alors que les colombes ne volent jamais la nuit. Cependant, même si le monde est plongé dans les ténèbres, son impatience est trop grande…cela fait tellement longtemps que je l’attends !

Mais, parce qu’il fait si sombre dans le monde, elle se perd. Fatiguée, elle se pose dans le désert, près d’un campement d’hommes qui s’entraînent avec des engins qui crachent le feu et le bruit.

« Où voles-tu donc ? » lui demande un lion

« Je me rends auprès du prince de la paix qui vient de naître ! » répond la colombe au roi des animaux

Et le lion de rugir de rire : « la paix ? mais qui donc a besoin de la paix ? Regarde-les avec leurs armes qui inspirent la terreur, ils savent que la raison du plus fort est toujours la meilleure ! Si tu ne le sais pas, je vais te l’apprendre ! »

Il rugit alors si fort que, non seulement il effraie la pauvre colombe, mais qu’en plus, il l’envoie à travers les océans, fort loin du prince de la paix, dans le temps et l’espace !

La pauvre colombe, prise dans les tourbillons du temps, voit des enfants maltraités et affamés, des femmes bafouées et méprisées, des myriades d’êtres humains déplacés ou tués, des villes dévastées, des gens masqués, découragés, apeurés et même un champignon nucléaire.

Elle comprend que tout ce qu’elle voit n’est pas la paix !

Mais le pays où elle est arrivée lui sembla un pays d’accueil et donc un pays de paix !

De grands plaines verdoyantes, d’immenses tours de verre étincelantes, peut-être un peu agitées avec toutes les voitures qui se pressent !

Mais après avoir risqué sa vie dans une traversée chaotique, après avoir été chassée de chez elle par plus fort qu’elle, elle pense trouver là un abri.

C’est à ce moment qu’une nuée de pigeons hargneux l’entourent en criant : « vous avez vu ses couleurs, sûrement encore un migrant, encore un qui vient voler notre territoire, sûrement qu’elle n’a pas blé…même pas un seul petit grain de blé et après il faudrait qu’on partage, « dégage !  Et le mur qui n’est pas entièrement construit, il aurait pourtant bloqué tous ces traine misère qui nous envahissent.

Huée par ses congénères, harcelée de coups de becs, chassée sans pitié, insultée par les uns parce qu’ils croient voir qu’elle porte un masque ou parce qu’elle n’en porte pas et que sûrement elle est porteuse du virus étranger, secouée par les autres parce qu’elle fait probablement partie du complot mondial…la pauvre colombe qui ne comprend rien s’enfuit à tire d’ailes, elle est même à une plume de mourir et d’étouffer sous le genou… pardon la patte du chef de la police de l’air !

Que va-t-elle faire ? se cacher ou retourner sur ses pas ?

Puis, elle se souvient que l’on raconte que les anges vêtus d’or sont apparus aux bergers dans les champs ; ils ont annoncé l’arrivée sur terre du prince de la paix, un prince qui envoie des anges pour annoncer sa venue et promettre la paix.

« Il faut que je le trouve » décide de la petite colombe qui reprend sa dure migration ; fatiguée, elle se pose alors auprès d’un homme endormi à sa table de cuisine. La colombe pense qu’elle rêve.

Encore ébouriffée et hors d’haleine à la suite de sa rencontre avec les pigeons, une de ces plumes tombe doucement sur le bras sombre de l’homme assoupi

qui se réveille en sursaut et s’en saisit fiévreusement pour écrire un discours enflammé.

La colombe lit par-dessus son épaule le rêve qu’il fait, le rêve qu’un jour enfin tous les enfants du bon dieu, les noirs, les blancs, les juifs, les gentils, les hommes et les femmes de toutes religions pourront se tenir par la main. Ce rêve c’est la paix de la liberté, de l’égalité.

Un rêve vécu et porté par la force sans limites de la foi et de la non-violence et ce rêve l’emporte sur ses ailes et la rapproche du prince de la paix.

Mais voilà qu’elle se retrouve sur les bords d’une tranchée des hommes poilus oui poilus, qui grelottent de froid dans leur uniforme bleu horizon ; ils parlent de leur maison lointaine et regrettent la douceur de leurs foyers, des festivités passées, de compassion.

La colombe roucoule doucement, ses plumes blanches sont prises pour un drapeau blanc et son roucoulement remémore les chants des fêtes d’antan aux soldats esseulés et nostalgiques.

Alors les soldats des 2 camps se lèvent pour fraterniser avec leurs ennemis, ils laissent le fusil au fond de la tranchée pour aller rencontrer les hommes d’en face, un instant de grâce, un instant de paix au milieu de la fureur de cette grande guerre qui aurait dû être la der des der !

La colombe est alors emportée par la douce chanson entonnée de tout leur cœur par les soldats ennemis qui ont partagé quelques moments d’humanité, qui ont su faire taire les armes, qui ont compris qu’un autre monde était possible.

Enfin, harassée de sa longue course, elle tombe lourdement à côté d’une mésange assise sur une branche qui lui dit « Ah je t’avais prise pour un flocon de neige ! A propos, dis-moi, sais-tu combien pèse un flocon de neige ?

La colombe étonnée, lui répond « Ba rien d’autre que rien » et la mésange raconte alors à la colombe cette histoire :

J’étais sur la branche d’un sapin, quand il se mit à neiger une toute petite neige

toute douce ; comme je n’avais rien de mieux à faire, j’ai commencé à compter les flocons qui tombaient sur la branche où je me tenais ; il en tomba 3 751 952,  lorsque le trois millionième 751 953 troisième flocons tomba sur la branche…. rien d’autre que rien comme tu le disais ….. celle-ci cassa.

Sur ce, la mésange s’envole et la colombe fait de même.

Emportée par la force de ses pensées, elle se retrouve enfin au-dessus d’un petit bourg et d’un petit enfant couché dans une mangeoire qui la regarde en souriant.

Au-dessus du toit de l’étable, deux anges s’affairent à dérouler une banderole

« Eh toi qui sais voler, viens donc nous aider pour accrocher cette banderole » dit l’un des anges à la colombe.

La petite colombe prend alors dans son bec un bout de la banderole et prend place entre les deux anges et en tendant le cou, elle arrive à lire ce qui est écrit : « paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »

Elle ne s’est jamais sentie aussi utile, aussi heureuse, en paix que maintenant.

Ici, elle est le petit flocon de neige qui change tout et c’est parce qu’elle a fait cette longue route vers l’enfant de la crèche qui manifeste Dieu venu faire la paix avec les humains.

Vraiment, il est le prince de la paix, se dit-elle

La colombe dépose alors doucement son rameau d’olivier sur la tête de l’enfant.

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