Culte du dimanche 4 février 2024

« Aujourd’hui, si vous entendez la voie du Seigneur, n’endurcissez pas votre coeur »                             (Hébreux 3 : 15)

          PSAUME : 119 : 89-92, 103-105, 116

« Ta parole, Eternel, est pour toujours établie dans le ciel.

Ta fidélité dure de génération en génération ; tu as fondé la terre, et elle subsiste.

C’est d’après tes lois que tout subsiste aujourd’hui, car tout l’univers est à ton service.

Si ta loi n’avait pas fait mon plaisir, je serais mort dans ma misère.

Que tes paroles sont douces pour mon palais ! Elles sont plus douces que le miel à ma bouche.

Grâce à tes décrets je deviens intelligent, c’est pourquoi je déteste toute voie de mensonge.

Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier.

Soutiens-moi conformément à ta promesse, afin que je vive, et ne me déçois pas dans mon espérance ! »

          PRIERE DE REPENTANCE

          Dieu tout-puissant, ta voix est parvenue jusqu’à nous, cette voix qui dit, aujourd’hui, si vous entendez la voix du Seigneur, n’endurcissez pas votre cœur. Car dans les temps les plus anciens, tu nous a parlé par la voix des Prophètes, et conviés par la voix des Apôtres. Mais nous n’avons pas réagi. Quand les temps furent accomplis, tu as déchiré les Cieux, tu es venu jusqu’à nous pour nous parler par la voix de ton Fils et sauvé par son Sang précieux. Cela ne nous a guère troublés. Aujourd’hui, le Saint-Esprit nous adresse ta Parole par la voix de l’Église, hélas, nous prétendons n’avoir affaire qu’à la voix des hommes.

          Réveille-nous, Seigneur, surmonte notre endurcissement, triomphe de notre orgueil et, pour l’amour du Christ, aie pitié de nous, Seigneur pardonne ! Amen !

          DECLARATION DU PARDON

          L’Apôtre Jean parle et dit  dans l’Apocalypse : J’entendis dans le Ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ, car Il a jeté hors du Ciel, celui qui se tenait devant notre Dieu pour accuser jour et nuit (Ap 12 : 10).

          Fondé sur cette Parole digne d’être reçue avec assurance et entière confiance, à tous ceux qui se repentent et qui croient, j’annonce le pardon de Dieu, et j’atteste la rémission de leurs péchés, au Nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit ! Amen !

          PRIERE

          Seigneur notre Dieu, proche est ta Parole, proche est ta grâce, proche est ta miséricorde. En Jésus-Christ, tu viens nous chercher à l’effet de nous sauver. Nous t’en prions : Ouvre nos cœurs comme une terre fertile, afin que nous ne soyons pas sourds à ta voix qui nous appelle. Qu’aujourd’hui encore, tu aies le dernier mot. Par la puissance de ton Esprit, rends-nous pleinement attentifs à ta Parole qui, bientôt être lue et bientôt déclamée. Donne-nous une joie qui ne s’éteint jamais, et fais-nous comprendre ce que tu attends de nous. Tu es béni aux siècles des siècles. Amen !

          PREMIERE LECTURE : ESAÏE 55 : 6-12A

          DEUXIEME LECTURE : MARC 4 : 26-29

                    PREDICATION : MARC 4 : 26-29

          « Voici à quoi ressemble le Royaume de Dieu. Il ressemble à un homme qui jette de la semence en terre ; Qu’il dorme ou qu’il reste éveillé, nuit et jour, la semence germe et pousse sans qu’il sache comment » (V 26-27).

          Pour beaucoup de Juifs et notamment pour les Pharisiens, le Royaume de Dieu espéré et attendu consistait en une irruption glorieuse du Messie dans l’histoire des hommes. Pour eux ce Messie allait établir définitivement le pouvoir et l’ordre politique, la paix et le bonheur pour tout le peuple. Et donc, un véritable renversement politique délivrant Israël de toutes les servitudes passées, présentes et futures. Voilà une conception essentiellement politique du messianisme.

          Cependant, cela ne nous a pas échappé que ce Messie tant espéré et attendu, dans l’Évangile de Matthieu par exemple, n’arrête pas de parler des aveugles, des boiteux, des malades, des morts, des pauvres (Mt 11 : 5). Au point où Jean-Baptiste lui-même qui annonçait, lui, avec fougue et enthousiasme, un Messie victorieux en fut déstabilisé, totalement.

          Et dans notre texte, Jésus nous parle, pour toute annonce de ce Royaume, d’un petit paysan qui sème bien gentiment sa semence et va tranquillement se recoucher, en attendant que la nature fasse son travail. Ce petit Royaume, limité à un champ ordinaire, sans Roi, sans puissance et sans gloire manque singulièrement d’envergure. L’on comprend pourquoi la majorité des Juifs s’étaient détournés de ce Jésus qui ne leur proposait comme espérance que la banalité des jours.

          Bien-aimés c’est que le Royaume ne se manifestera pas dans un lointain merveilleux, enchanté et paradisiaque qui n’arrivera jamais. Mais il apparaît déjà dans le travail des hommes, inscrit dans le rythme des jours et des nuits qui se suivent. Il ne tombera pas du Ciel comme par enchantement, mais du plus profond de cette vielle terre, labourée par des générations qui se succèdent et qui savent que, si elles en prennent soin, la semence germera et portera ses fruits. Elle grandira patiemment dans la chaleur du jour et dans le silence de la nuit, sans que l’on comprenne comment ce simple travail de la terre peut produire toute la richesse de la moisson.

          L’on ne peut comprendre, surtout à l’époque de Jésus, mais l’on reste fasciné par ce mystère qui nous montre la puissance et la fidélité du Dieu Créateur. En un sens, Dieu est absent de la scène, mais Il est derrière le rideau, principe de la vie qui se perpétue à chaque récolte et à chaque génération.

          En semant, l’homme a fait confiance au Dieu Créateur. Il sait que, même s’il va dormir, la nature s’occupera de poursuivre son travail. Là est sa confiance, là Jésus disait : Il en est du Royaume de Dieu comme quand un homme jette la semence en terre ; Qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il ne sache comment. D’elle-même la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi.

          Nous voyons ici cette alliance de Dieu et des hommes bâtie sur la confiance : Les grains de blé qui sortiront de la terre ne peuvent venir uniquement du travail de l’homme, ils ne peuvent venir non plus que du travail de la création. Ils résultent de la collaboration confiante entre cette humanité qui gère la terre habitée et la création qui est l’œuvre de Dieu. La foi dans le Royaume de Dieu est donc la confiance dans cette fidélité de Dieu qui prendra le relais du travail des hommes, pour le porter à maturité, on ne sait pas toujours comment.

          Permettez moi d’illustrer mon propos. Devant toutes les catastrophes actuelles du monde, l’animateur d’une émission de télévision demandait à un Responsable chrétien de Médecins sans frontières, s’il n’avait pas l’impression que Dieu avait abandonné son peuple. Ce Responsable répondit en ces termes :  »Notre rôle est de faire ce que Dieu ne peut pas faire ». En effet Dieu ne viendra pas opérer à la place du chirurgien, Dieu ne viendra pas construire le pont à la place de l’ingénieur des ponts et chaussée, etc. Voilà une très belle image de la coopération entre l’homme et Dieu : L’homme fait ce que Dieu ne peut pas faire ; Dieu fait ce que l’homme ne peut pas faire.

          Frères et sœurs en Christ, voilà bien notre Parabole du Royaume, la parabole de la semence croissant sans bruit. Un homme se lève de bon matin pour faire ce que Dieu ne peut pas faire. Mais Dieu est là, qui donne confiance en veillant au grain, et en faisant à son tour ce que l’homme ne peut pas faire.

          Au total, ce Royaume annoncé par Jésus est donc bien différent de ce qu’attendait le monde juif. Il est assez décevant en ce qu’il ne transforme pas le monde d’un seul coup de baguette magique, et n’annonce pas la venue d’un Messie politique monté sur un char de guerre et triomphant. Il ne faut pas rêver et se réfugier dans des espérances surréalistes. Le Royaume se construit chaque matin lorsque nous allons nous occuper de la terre, en y mettant les graines dont nous disposons et en faisant confiance à ce Dieu Créateur, pour qu’Il les fasse grandir jusqu’à la moisson. Cette parabole de la semence croissant sans bruit n’est donc pas un appel à la passivité, mais un appel à l’action.

          Du coup la grogne actuelle des agriculteurs qui revendiquent leurs droits à vivre dignement de leur travail, et donc une productivité et une commercialisation équitables avec les industriels, prend tout son sens. Et pour ne parler que des agriculteurs. Il est important que l’Union Européenne et les gouvernements correspondants leur prêtent une oreille attentive. Nous ne sommes pas qualifiés pour leur dire ce qu’il faut faire Non ! Ils sont suffisamment éclairés et outillés pour savoir ce qu’il faut faire. Le travail de l’agriculteur, un travail important, un travail à l’image du Royaume de Dieu !

          Pour conclure, bien-aimés en qui le Seigneur prend plaisir, vivre le Royaume de Dieu, c’est être semeur ou agriculteur, c’est répandre la Parole sur tous les terrains. Car le Royaume de Dieu est comme un homme qui sème et qui va se coucher. Si la journée est le temps des semailles, la nuit est celui du sommeil, en attendant que vienne l’heure de la moisson. Entre les semailles et la moisson, il y a la confiance en la vitalité de la semence et en la fertilité qu’engendre la  semence unie à la terre.

          « Voici à quoi ressemble le Royaume de Dieu. Il est semblable à un homme qui jette de la semence en terre ; Qu’il dorme ou qu’il reste éveillé, nuit et jour, la semence germe et pousse sans qu’il sache comment ». Amen !

          PRIERE D’INTERCESSION

          Seigneur Jésus, tu dessines au cœur de nos vies un chemin de confiance. Nous te confions notre prière.

          Tu as posé dans le cœur de tes disciples la semence de ta Parole. Nous te prions pour l’Église : Qu’elle soit le reflet de cette Parole, la Bonne Nouvelle.

          Tu as posé dans le cœur de chacun la semence de ton Amour. Nous te prions pour l’humanité déchirée : Que grandisse parmi nous ton Amour qui ne cesse de faire toutes choses nouvelles.

          Tu as posé en ton Église la semence de ta confiance. Nous te prions pour ceux qui te sont fidèles : Qu’à la suite de ton Fils, ils apprennent à se faire confiance les uns les autres.

          Tu as posé en l’humanité entière ta semence de vie. Nous te prions pour tous ceux qui luttent, et en particulier pour les agriculteurs qui revendiquent en ce moment leurs droits à un travail équitable : Qu’ils soient fortifiés dans leurs combats, et que leurs cris montent jusqu’à toi.

          Dieu notre Père, en ce jour important d’élections dans notre Paroisse, tu vas, par la main et le choix de tes enfants que nous sommes, introduire de nouveaux Serviteurs dans ton Église, pour qu’ils travaillent avec le Christ glorifié, pour la gloire de ton Nom et pour l’édification de ton Église. Donne-nous d’opérer le choix que tu attends de nous, le choix qui honore ton Nom, par la puissance de ton Esprit. Amen !

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